Lettre aux grands adultes

Aujourd’hui, c’est à chaud que je vais te décrire mon froid.
C’est comme un besoin d’exprimer, de partager mon émoi.
C’est bien d’ailleurs la première fois que je fait ça.
Il le mérite bien mille fois.

Six jours pendant les fêtes, nous nous séparons pour aller voir nos familles
Pour tout un tas de couples c’est normal et régulier, ils le vivent très bien comme ça. Je vous respecte et je vous admire, vous, les grands adultes qui avez peu de temps à deux. Mais comment vous expliquer sans être ridicule… pour nous c’est une véritable épreuve. J’ai l’impression d’être restée enfant.

C’est un grand raid sous la neige des souvenirs à gravir la Montagne au bord du vide. C’est l’impossibilité de combler cette absence.”Ça vous fera du bien !” qu’ils disent. Non, pour l’avoir vécu déjà deux fois cette année : non !
Mais bon… c’est la famille d’abord ?

La veille déjà mon ventre se noue. Lorsqu’il part la magie n’existe plus. Impossible de retenir mes larmes quand je le vois partir. Mon cœur souffre, il crie, il hurle et ne comprend pas. Je perds mes repères, à bout de souffle je n’ai plus d’oxygène. Mon amour, mon mec bizarre qui fait peur aux gens, car il est tellement différent.

J’ai compris que la différence fait peur, mais moi elle m’émerveille. C’est comme si on venait de deux planètes différentes et pourtant, on forme notre propre monde.

Il regorge de richesses, déborde d’intelligence et d’énergie. Avec lui j’apprends à chaque minute. Il m’ouvre les yeux, je découvre et voyage. Vrai, sans tabou, sans mensonge, sans secret. Il me donne tant d’amour sans compter et sans retenue.

On a notre propre langage, nos propres rires et nos gueulantes. Nous sommes devenus fusion. Je suis sa Reine des glaces, il est le Fou du Roi de feu. Je l’apaise et il me booste.

Je suis le calme et il est ma plus belle tempête. Car sans folie il n’y a pas de raison. Il me rend heureuse depuis trois ans. Il m’a permis de réaliser mes rêves de voyage. À toi homme aussi incroyable que vrai : je t’aime !

Je suis là, à 28 ans à me retrouver comme une adolescente  amoureuse et à fleur de peau. J’ai presque honte, mais ces lignes qui coulent autant que mes yeux, ne sont-elles pas la preuve que l’amour inconditionnel existe bien ?  S’il y a bien une chose dont je ne doute plus c’est de cet amour.

Si vous êtes encore là à lire cette lettre, n’oubliez pas de dire je t’aime à ceux que vous aimez, de leur donner vos sourires comme vos larmes, car l’amour exige de la sincérité .

2020 à été difficile pour tous. Nous sommes usés, désabusés, fatigués, lassés. Justement, plus que jamais, ne laissons personne nous faire oublier le plus important.

Prenez-soin de vous.

Tagadark, Loire (42)

© 📸 Alex Iby via @unsplash

Partagez l'article :
  •  
  •  
  •  

Rejoignez la discussion

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *