Lettre à l’amour

LUNDI
Grande abstraction commune à tous les êtres humains vivants sur terre, présente dans toutes les choses que nous convoitons et celles que nous craignons ne pas avoir, je vous ai donné mon entière confiance et je me suis faite avoir.

Tous les jours, je vous ai vu dans ses yeux, je vous ai entendu dans son rire.
Je vous sentais au fond de moi quand il me disait « je t’aime ». J’ai tellement été éprouvée que cela me brûlait le cœur. Puis, vous m’avez quittée.

MARDI
Il est dit que vous guérissez les blessures mais il n’est jamais dit que vous êtes capable de détruire tout ce qu’il y a de bon et de précieux.

Hier, vous m’aidiez à apprendre, aujourd’hui vous me rendez folle, et vous me rendez demain effrayant.

MERCREDI
Cher Amour, au revoir. Vous étiez la raison d’être de tout ce qu’il y a, de tout ce qui est, vous étiez la réponse à tous mes « pourquoi ? ». Vous rendiez l’impossible, possible. Mais vous vous êtes dérobé.

Dois-je dorénavant rester seule avec les souvenirs de ces jours passés à vos côtés ? Je vais essayer… Vivre sans vous et vous oublier.

Mais nous savons tous les deux que je n’y arriverai pas. Je ne le pourrai pas et je ne le veux pas.

JEUDI
Vous êtes partout : dans le sourire qui éclaire le visage de ma grand-mère quand elle me voit arriver, dans les souvenirs que j’accroche au mur pour garder les moments figés, dans la peur lorsqu’on se rend compte qu’une chose belle vient de prendre fin, dans la douleur qui fait battre mon cœur dès que je vois les personnes que j’aime s’éloigner, puis dans le désir de les retrouver, dans la passion qui nous relève et nous fait avancer. Vous êtes la trame, le tissu même de la vie.

VENDREDI
Qui êtes-vous ?

Vous faites partie de tout ce qui existe, vous êtes la noirceur et la lumière, le soleil et la tempête, vous êtes une étincelle. Une étincelle qui ressemble davantage au soleil qu’à des braises froides dans la nuit.

SAMEDI
Pardon. Vous ne m’avez jamais abandonnée. Vous étiez, vous êtes à l’intérieur de moi, de tout et de tous. Comment ai-je pu penser que vous n’étiez qu’une folie passagère, une âme visée ?

DIMANCHE
Je vous aime. Je suis complètement ivre de vous ! Pourquoi ai-je cru que vous vous cachiez ailleurs ? Je sais que vous reviendrez sous de beaux jours, près de moi, au moment propice, et je vous attends.

Justine, Tarcenay

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